Inachevé début janvier et resté à l'état de brouillon , depuis l'arrivée du coronavirus, je termine cette réflexion... 22/03/20
Il y a maintenant un peu plus de 20 ans, le passage à l'année 2000 semait un trouble planétaire et déclenchait une multitude de prédictions allant du bug informatique à la fin de notre civilisation . Alimenté par les prophéties de Nostradamus et celles de Paco Rabane, évoquant un cataclysme destructeur, les 12 coups de minuit du dernier millénaire n'ont pas été perçus de la même façon que les autres. J'en garde un profond souvenir surtout que les prémices de cet attendu drame avaient commencé le 26 décembre 1999, par la tempête Lothar. Elle déferla rageusement sur la France et une partie de l'Ouest de l'Europe en prélude à la fin de l'humanité. Privé d'électricité plusieurs jours, on avait dû s'adapter brutalement par obligation... Le cap fatidique franchit sans problème, la Terre a continué de tourner sous le diktat de nos hauts responsables plus préoccupés par les enjeux financiers que de prendre soin de la vie sur terre... Si "la fin du monde" n'a pas sonné, avons nous pris la leçon de nos peurs et surtout de nos erreurs ?
Non certainement pas ! Les problèmes de l'époque perdurent et s'emplifient, le terrorisme et les conflits armés sèment de plus en plus la terreur créant une psychose virale quasi mondiale . Les éléments vitaux, terre, air et eau sont de plus en plus pollués... La surconsommation et la démesure sont au haut de l'affiche et la disparité dans tous les domaines, devient de plus en plus indécente. Les priorités ont changé, le virtuel prend le dessus sur le rêve et la contemplation à tel point qu'oublier son smartphone se transforme désormais en catastrophe... C'est un véritable naufrage collectif à tel point que certains films de science fiction, qui pouvaient sembler prophétiques, n'ont plus rien de leur pouvoir d'anticipation...
A la date où je reprends cette page (21 mars 2020), nous sommes mondialement confrontés à un agent infectieux qui se propage d'une façon fulgurante. La situation épidémique qu'il génère, est sans précédent devant notre incapacité d'anticipation et notre immaturité. Si la santé est en jeu, c'est aussi tout le système économique qui s'écroule... Cet ennemi invisible est il celui qui va tout changer ?
On peut se poser la question et même le souhaiter... Ce qui est certain c'est que depuis le confinement imposé, la Nature se débarrasse un peu de nos nuisances quotidiennes . La pollution diminue, la planète retrouve un peu de son effet "oasis", ce qui demeure actuellement le seul point positif... Ironie du moment : La Terre reprend un peu de son souffle alors que nous, nous perdons le notre... Je reste toutefois pessimiste car notre degré d'éveil n'est souvent stimulé que lorsque de funestes événements se produisent. On ne réagit que très peu, on s'adapte et on continue malgré les avertissements... Jusqu'au jour où un grain de sable déréglera complètement nos modes de fonctionnements et nous conduira vers un chaos planétaire. La seule espèce vivante capable de s'auto-détruire, c'est hélas la nôtre, se croyant capable de faire mieux que la Nature, mais certainement pas pour la rendre plus belle...