STAGE BÛCHERONNAGE POUR LA REGIE D'ELECTRICITE DE LA BRESSE. PARCELLE 126 (lac des corbeaux), les 18, 19 et 20 avril 2016.

Un peu d'histoire avant de vous présenter la sympathique équipe de la Régie municipale de la Bresse : La RME comme on l'appelle ici, a été créée en 1934 et elle distribue l'électricité qu'elle produit à sa ville. Elle est la seule commune des Vosges, à posséder sa propre régie d'électricité. et déjà en 1907, La Bresse était la première commune du département à bénéficier de l'éclairage public. 6 centrales hydroélectriques dépendent de la Régie : Celle du lac des corbeaux mise en service en 1905, la Vertbruche datant de 1925, Blanchemer mise en service en 1959, Le Daval acquis en 1975, la Lande plus récente de 1975 et la dernière, la Cote 750 mise en service en 2000. Avant cette production d'électricité que je qualifierais de "propre", les usines textiles implantées dans la région au 19 éme siècle utilisaient" mécaniquement" la force de l'eau...

Après une matinée théorique étayée par des vidéos dans les locaux de la Régie, la partie pratique a éte réalisée en forêt communale de la Bresse à hauteur du lac des Corbeaux dans la parcelle 126. Ici, les grands sapins dominent en nombre et en taille les feuillus qui les accompagnent. La parcelle est pentue, parsemée de roches et demeure peu large avec la route d'accés au lac en contre bas. Avec un peu plus de 3000 ha, la forêt communale de La Bresse est la plus importante du département. Les "Bressauds" l'ont acquise après une lutte juridique de plus de 30 ans face à l'Etat, qui en revendiquait la propriété...(procés qui dura de 1800 à 1832, on ne lâche rien, c'est ça l'esprit montagnard...).

Fabrice ARNOULD, Mickaël CAILLEAU, Loïc CHOUET, Didier HANS et Alban LEFORESTIER forment le groupe de cette formation, indéniablement courte , mais au combien enrichissante, techniquement et humainement. Bonne continuation à vous tous et au plaisir de vous revoir... Retrouvez les autres clichés dans l'album intitulé : BÛCHERONNAGE, REGIE D'ELECTRICITE DE LA BRESSE. Bonne visite !

 Les photos qui suivent résument une demande spéciale de la Régie d'électricité : Abattre un sapin de taille relativement modeste sur un cable tendu  entre deux autres sapins. Arrimé à environ 4,50 de haut, le sapin à abattre est dirigé à la perpendiculaire du cable. La gite de désiquilibre obtenue, le sapin entre en contact avec le cable, le tend au maximum, libère en souche sa charnière et "la balance"obtenue avec la plus grande longueur vers la cime, fait grimper la culée du bois  à une dizaine de m de haut pour s'immobiliser dans cette position. (cime vers le bas en tension et culée en hauteur).

 Le sapin prend la direction du cable et de la pente...

 

A ce stade, le sapin est en contact avec le cable et va commencer à le tendre vers le bas...

La tension au niveau du câble est presque au maximum, le poids vers la cime et l'effet du câble vont contrebalancer la base du sapin, arracher le reste de charnière et le projeter vers le haut...

 Le sapin n'est pas encore stabilisé et après son immobilisation dans cette position, le DANGER augmente : rupture du câble et chute de l'arbre... La plus grande vigilance est nécessaire, les déplacements du pied vers la cime et inversement se font en gardant le maximum de distance de contournement

1er opération : Couper en sécurité la cime, pour contrebalancer le poids vers la base du tronc

 2er opération : Idem que vers la cime, couper un billon en sécurité pour que le poids de l'arbre repasse de l'autre coté du câble.

Le billon est coupé, l'arbre libéré, la culée remonte à nouveau vers le haut. La prudence la vigilance et les précautions sont identiques qu'au départ.

Les opérations se répètent successivement avec les mêmes précautions...

 

 La réduction de la longueur  de l'arbre conduit à un moment à l'impossibilité de basculer  le sapin perché d'un coté ou de l'autre du câble. Il est temps à l'aide du tourne bille de tourner le bois afin de le libérer du câble.

 

Découpe du "peigne"

 Mouflage employé en dérivation pour abattre un arbre en sécurité dans le sens opposé à son penchant. Ici la tension de la corde est maintenu par un noeud autobloquant 

 L'arbre à abattre est mise en tension dans la direction voulue à un point haut de l'arbre, la corde passant dans une branche reliée par un noeud de bois au dessus de l'entaille,  et de l'autre au mouflage.

 

 Le groupe