STAGE BÛCHERONNAGE AU PREMIER REGIMENT DE CHASSEURS DE THIERVILLE SUR MEUSE. Les 18, 19 et 20 janvier 2016.
Une première pour moi, réaliser une formation de ce type pour des militaires de carrière à l'endroit même de leur quotidien... Le dépaysement est donc pour moi dans une région au terrible passé qui mérite d'être visitée même si l'histoire ne fait pas partie de votre passion. Sur le terrain militaire de La Chaume, dans le bois de la grive j'ai constaté avec surprise que la biodiversité était bien présente. Seule l'armée occupe ces grands espaces vierges de toutes exploitations permettant à l'écosystème forestier d'être bien préservé. Hêtres, chênes, charmes, frênes, érables, merisiers, alisiers rivalisent pour la course vers la lumière, les arbres sénescents sont nombreux et ici on peut s'apercevoir que faire cohabiter le hêtre et le chêne sans intervenir au niveau sylvicole, condamne le plus noble, privé de lumière à longue échéance. Si la concurrence est rude dans le monde des Humains il est impitoyable dans celui du végétal...
4 participants à ces 3 jours de sensibilisation à la sécurité dans le maniement d'une tronçonneuse où la difficulté a été d'abattre des arbres plus faibles en diamètre que le peuplement restant, mais aussi hauts... Méthode en 1 fois, en 2 fois, mortaise- talon et Scandinave ont été vues et appliquées. Les techniques d'abattage associées au travail d'ébranchage et de billonnage ont permis d'affiner et de corriger la gestuelle et les postures. Remerciements à Cyril Ripé, David Paraire, Janick Guillemin et Daniel Rogie pour leur participation active et leur constante attention. Merci pour votre accueil et bonne continuation à tous.
L'entrée du 1er Régiment de Chasseurs de Thierville / Meuse.
Dans le bois de la Grive, les arbres vivent et meurent... Ici un "chablis" de hêtre. cette cime tombée au sol dans cette position dangereuse a été mise à terre et a constitué la dernière opération effectuée.
Cyril Ripé à l'égobelage
Janick Guillemin au façonnage.
David Paraire testant le bois de tension...
Beaucoup d'échanges avec les uns et les autres...
Désencrouage d'un "petit bois" à l'aide du tourne-bille...
Les hêtres dominés s'accomodent de l'ombre des chênes pour les dépasser en hauteur et les priver insidieusement de lumière...
Séance d'affûtage, ici utilisation de la lime plate pour réduire la hauteur des limiteurs de profondeur...
Janick Guillemin exécutant son trait de scie oblique appelé aussi plancher...
David Paraire à l'entame du trait de scie horizontal ou plancher...
Utiliser la tronçonneuse à proximité d'autres "opérateurs" impose méthode, organisation et vigilance accrue...
David à la découpe
Façonnage d'un petit houppier
Le groupe de 4 en plein travail
Perçage à coeur de la largeur du guide et perpendiculaire au fond de l'entaille pour placer un coin à l'opposé pour permettre à celui-ci d'être enfoncé à fond au delà de la charnière...(méthode Scandinave pour les petits diamètres).
Méthode"scandinave" sur un petit charme : pour les abattage à l'opposé du penchant naturel de l'arbre pour permettre au coin de travailler sur toute sa longueur sans être bloqué par la charnière...
Cette technique demande une bonne maîtrise de la machine, une charnière correcte à gauche et à droite du coin et des limiteurs de profondeur corrects.
Ces 5 clichés pour montrer l'importance de connaître où s'exerce tension et compression avant une découpe, afin d'employer la bonne technique pour ne pas coincer son guide ou éclater le bois...
Le bois comprimé est dessous, le tendu dessus... Son trait de scie est bien placé mais pas assez prononcé(au moins 1/4 du diamètre).
David reprend la découpe dans le bois de tension donc ici au dessus, mais sa coupe n'est pas assez rapide...
Le bois en tension éclate et casse...
Le régime maximum d'une machine est recherché en permanence et celle ci doit être équipée d'une chaîne correctement affûtée.