Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les feuilles de Pierre Cuny
Les feuilles de Pierre Cuny
  • Travaux forestiers, bûcheronnage, élagage, soins aux arbres, démontage d'arbres dangereux, sylviculture, les végétaux et la nature dans tous ses états. A la découverte de notre patrimoine végétal et architectural...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Les feuilles de Pierre Cuny
Visiteurs
Depuis la création 312 373
Archives
24 juillet 2015

LE CHÊNE DE LA SOURCE DU LISON DU PAYS DE GUSTAVE COURBET... (13 juillet 2015)

ORNANS

Rives de la Loue A ORNANS

ORNANS, VILLE NATALE DE GUSTAVE COURBET

 

9N3A3584

 

Au pays de Gustave Courbet, les paysages se doivent d'être  magnifiquement colorés, et si ces derniers l'ont souvent fasciné, je reste émerveillé devant le miroir magique et transparent de la Loue traversant Ornans. L'inspiration ne peux être que stimulée devant autant de jolis reflets... En cette période de sécheresse, la visite de cascades est à déconseiller car les débits faibles réduisent considérablement le spectacle de l'eau et de sa chute. Ayant pour objectif la résurgence du Lison et son vieux chêne, il n'était pas question de remettre cette petite escapade à un autre jour. 

La voici, affaiblie mais toujours aussi grandiose au pied de son cirque rocheux, crachant ses eaux tumultueuses de cette sombre grotte à l'accés facile. Le moment est grandiose en ce lieu à la fois sauvage et mystérieux. La source du Lison est à l'origine de la première loi de protection  de l'environnement où les habitants  de Nans sous-Saint-Anne se sont mobilisés durablement. En 1899, le propriétaire d'un moulin prévoyait de remplacer la cascade par une conduite forcée. Deux procés en découlèrent pour aboutir en 1902, par la victoire juridique du Lison "libre" qui fut classé parmi les sites pittoresques de France. (origine de la loi BEAUQUIER).

source du Lison

9N3A3533

 

En remontant par le sentier à gauche de la cascade, vers le creux billard se trouve le gros chêne recherché. Il est la sentinelle bienveillante de la contrée où les légendes et les histoires perdurent encore et où la Vouivre  surveille le moindre de vos déplacements...  Situé à proximité du sentier, le vieux chêne est immanquable. D'une circonférence d'environ 5 mètres il se maintien là en plein coteau depuis environ 300 ans. Devenu exigeant depuis maintenant 5 ans que je côtoie les arbres remarquables, celui là représente pour moi uniquement un beau et gros chêne ... Il me parait évident que son âge lui confère une certaine notoriété, et  si son histoire et son vécu était connu, il aurait beaucoup plus d'importance... En leur présence, je me découvre moi même, serein et heureux de les trouver sur mon chemin initiatique... 

En montant vers le creux billard, le chêne à 800 m de la source

Le vieux chêne de la source du Lison

9N3A3547 le gros chêne

9N3A3549

9N3A3550 a

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Très intéressant article sur ce chêne ! Mais à signaler avec colère et regrets en ce qui me concerne que le joli frêne qui était situé rive droite à l'entrée de la grande vasque en bas de la source (à 100 m environ en aval du bas de la chute rive droite dans le mur en bordure du Lison), à l'endroit à peu près, où Courbet avait peint le plus connu de ses fameux tableaux de cette source (voir https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/vallee-de-la-loue/wp-content/blogs.dir/131/files/2015/07/sourcedulison.jpg), que cet arbre magnifique, a été coupé ! C'était le seul arbre qui nous faisait de l'ombre à l'entrée du terre-plein d'accès à la source (sans doute pour en "dégager la vue" ? ...mais quel four à cet endroit en plein été !), ce qui en massacre totalement et définitivement l'aspect pour tous les peintres qui s'y mettaient à l'ombre afin peindre la source depuis le point de vue de Courbet. Ainsi, l'arrivée à la vasque d'eau vive se retrouve en plein soleil et complètement à contre-jour, y compris pour les photographes (repoussant aussi de la sorte les touristes souhaitant pique-niquer à l'ombre de cet arbre disparu, tout à droite de l'esplanade calcaire, sous les frondaisons restantes loin du Lison, ou à la seule et unique table (encore) ombragée un peu plus haut. Erreur paysagère irréversible et totalement contre-productive puisqu'au lieu de mettre en valeur ce site (même chose qu'à la source de la Loue !!!!) on lui retire de cette façon-là son charme et son mystère séculaire, en en faisant un objet de spectacle perdu dans un cirque disproportionné, où l'harmonie des masses n'est plus équilibrée par rapport à la récente époque où on la découvrait au dernier moment au milieu de sa végétation naturelle : - les intelligents "aménageurs" du site auraient-ils oublié les toiles et esquisses du grand peintre COURBET qui avait si bien traduit ces lieux (et dont ils sont si fiers par ailleurs) ?<br /> <br /> Je sais de quoi je parle ayant participé à la mise en valeur de sites tout aussi importants, où de telles erreurs n'ont pas été commises car nous n'avons pas seulement pensé "rapport aménagement - sécurité - point de vue - affluence touristique" mais équilibres naturels, prise en compte des valeurs culturelles et inscription du contexte esthétique dans la durée... Et puis, retombées économiques m'impliquant personnellement à travers certaines structures hôtelières et touristiques du secteur que je faisais "travailler" : j'ai emmené sur ce site des sessions entières de peintres amateurs lors des formations que j'anime, ceci depuis 40 ans tous les étés pendant plusieurs semaines d'affilée (ainsi que nombre de mes collègues), où nous nous mettions toujours à l'ombre de ce frêne pour peindre en y ayant le meilleur point de vue, propageant ensuite son intérêt lors de publications, expositions, etc., en le faisant connaître et le valorisaient ainsi souvent bien loin du Doubs, je vais donc à présent amener ailleurs mes élèves et dissuader tous mes amis de venir peindre dans cet endroit (et je ne suis même pas sûr qu'on revienne à Ornans au musée Courbet - , ses deux sites majeurs ayant été abîmés par leur "mise en valeur" - on ira le voir au Musée d'Orsay, au Petit Palais et à Montpellier) !<br /> <br /> J'ajoute que laisser les voitures et le minibus sur le parking de ce site devenu au mois d'août un véritable four sans ombre (où on a également supprimé les petits arbres qui y poussaient - décision tout aussi rationnelle -), n'incite pas plus à s'arrêter à la source du Lison que d'y venir peindre en plein soleil !
Répondre
Publicité